Une loi au profit des mutuelles nourricières
Cette loi est loin de se réduire au TPG (Tiers Payant Généralisé), contrairement à ce que disent les médias. Elle profite avant tout aux mutuelles qui sont les principaux annonceurs de ces médias et les incubateurs nourriciers de nombres de socialistes dirigeants d’aujourd’hui. Elle profitera aussi à ceux qui récolteront la reconnaissance des mutuelles pour leur avoir bradé notre système de soins.
Entrez : « emploi fictif mutuelle » dans votre moteur de recherche préféré.
Conflits d’intérêts : des médias financés par les mutuelles.
Vos médias vous ont-ils informés sur leurs nombreux conflits d’intérêts, avec les mutuelles ? Les déclarations de conflits d’intérêts des médecins à partir de 10€ sont certainement une bonne chose. Peut-être les médias, ne serait-ce qu’en raison de leur pouvoir faramineux, devraient-ils déclarer, eux-aussi, leurs conflits d’intérêts ?
Cette loi signe la fin de la sécurité sociale, la fin du libre choix du médecin, la fin de la liberté de soigner du médecin, la fin du secret médical, la fin de la médecine libérale. Elle instaure l’étatisation de la médecine.
Après l’économie, l’emploi et d’autres succès
François Hollande règle son sort à la Santé
Elle signe aussi l’incompétence de ce gouvernement, et la démonstration est simple. Le TPG (Tiers Payant Généralisé) affiche pour but un meilleur accès aux soins en prétendant que l’avance des frais médicaux est un frein. Or les cas où c’est un frein sont exceptionnels (relevant d’une assistance sociale et non d’une gratuité des soins exorbitantes pour le citoyen) puisque les bénéficiaires de la CMU, de la CMU-C, de l’AME bénéficient déjà du tiers payant intégral.
Les patients, enfin ceux qui ne sont pas ministres, constatent que le premier frein à l’accès aux soins est le délai de rendez-vous.
Or, à moins d’être ministre, il est difficile de prétendre que la gratuité immédiate ne va pas augmenter la consommation de soins (et plus encore les prises de rendez-vous non honorées, donc les délais.
Pire encore, les médecins vont voir leur charge administrative flamber et ce sera forcément au détriment du temps médical.
Ainsi, cette loi va faire reculer l’accès aux soins, soit exactement l’inverse de son but.
Cynisme ou tromperie
Il existe, à défaut de cynisme, pour le moins une tromperie de la part du gouvernement. Par exemple, le délai d’accès pour l’ophtalmologie, est choisi et non subi par le gouvernement, bien que celui-ci hurle qu’il est trop long.
Chaque année, c’est le gouvernement qui décrète (c’est son choix, pour votre santé) de former moins d’ophtalmologistes qu’il n’y en a qui prennent leur retraite. L’ophtalmologie est pourtant la spécialité choisie en premier par les jeunes internes.
Loi Santé
La dégradation des remboursements par les mutuelles et la dévalorisation (1) de la Sécurité sociale pour les médecins en secteur 2 conduisent les patients aux pathologies simples à consulter ailleurs.
Les patients consultant au cabinet malgré la dégradation de la prise en charge ne sont pas nécessairement des patients très aisés, mais le plus souvent des patients présentant des pathologies complexes, n’ayant pas trouvé de prise en charge satisfaisante en secteur 1
(1) Pour la sécurité sociale, la « valeur » (base de remboursement) d’un même acte peut être de 60€ si vous consultez un médecin en secteur 1, et de seulement 23€ si vous consultez un médecin en secteur 2-non optam, ce qui est le cas du Dr Laloum. La Sécurité sociale affirme ainsi que ce qu’elle nomme « tarif opposable » est une « base de participation de la Sécurité sociale ».